Instruments à cordes

Cordes pincées

Le setâr : le mot târ signifie corde. Instrument de la famille des luths muni de 4 cordes (au lieu de 3 initialement), le setâr, par sa sonorité raffinée, est l'instrument préféré des lettrés et des mystiques.

Le târ : Considéré comme l'instrument essentiel de la musique iranienne depuis le siècle dernier, le târ est un luth à 6 cordes pourvu d'une caisse de résonance, à double renflement, et d'un long manche. Sa sonorité brillante et chaude se marie très bien avec le zarb

Cordes frappées

Le santoor : Cet instrument, dont l'origine se situerait vers le VIème siècle avant Jésus-Christ, est une cithare dont la caisse trapézoïdale est surmontée de 72 cordes regroupées 4 par 4. Il se joue en frappant les cordes à l'aide de 2 baguettes de noyer (Mezrab) finement sculptées. Cet instrument possède un registre très étendu, de l'aigu au grave, lui permettant d'immenses possibilités mélodiques.

Cordes frottées


Le kamantcheh : Le kamantché appartient à la famille des "vièles à piques". Il se joue verticalement, le musicien faisant pivoter son instrument pour déplacer l'archet d'une corde à l'autre.

Instruments à vent

Le ney : Le ney est une longue flûte droite (tenue à l'oblique) ne possédant ni bec ni encoche, ce qui rend son jeu très difficile. On retrouve cet instrument dans la plupart des pays arabes. Sa place est importante dans la musique iranienne en raison de sa connotation mystique.

Percussions

Le daf : Grand tambour recouvert d'une seule peau, dont l'apparence se rapproche d'un tambourin de grande taille. Le cadre est entouré de multiples anneaux qui résonnent lorsqu'on le frappe. Instrument d'origine populaire, il tient une place de plus en plus croissante dans la musique savante persane.

Le tombak ou zarb : en arabe, zarb signifie frapper. Principal instrument à percussion de la musique persane, le zarb se présente sous la forme d'un "tambour-calice" (selon le mode de classification des instruments), creusé dans un bois de mûrier ou de noyer et recouvert d'une peau d'agneau très fine. Joué selon une technique des doigts très élaborée, le zarb est devenu un instrument soliste à part entière grâce à des musiciens comme Radji Khan au XIXème siècle ou plus tard Hossein Teherâni et son disciple Djamchid Chemirani.

Le robab : son nom vient du persan "rababa" qui désigne une vielle à une ou deux cordes. La morphologie de l'instrument peut varier selon les différents pays musulmans. En occident, il est devenu le rebec des troubadours médiévaux. D'origine persane, il désigne une vielle à archet à caisse taillée dans un seul morceau de bois. Le manche comporte une ou deux cordes ( Ré - La ) en boyau. Elles sont frottées par un grand archet tendu d'une mèche de crin de cheval. Le toucher de la main gauche sur le manche se fait par "crochetage" afin d'obtenir une note accompagnée d'harmoniques.

Le tanboor : il est l'ancêtre de la plupart des instruments à corde à longe manche. Sa caisse de résonance, épaisse de seulement 3 à 4 milimètres, est en bois de mûrier. En forme de poire, elle est percée de nombreux petits trous pour améliorer la résonance de l'instrument. Le long manche est pourvu de quatorze ligatures en boyau. Les trois cordes couvrent un peu plus d'un octave. Les deux premières cordes sont des cordes mélodiques. La troisième, jouée avec la pouce, est un corde de résonance.
Le Tanboor se joue en grattant les cordes avec les doits de la main droite pour produire un effet de "Shorr" (littéralement verser de l'eau).Cette technique combinée avec différentes techniques de pincement des cordes, généralement avec l'index et le majeur de la main gauche, permet aux musiciens de reproduire de multiples effets et rythmes imitant des sons naturels : une chute d'eau, le chant des oiseaux ou encore le bruit de pas d'un cheval au galop sont ainsi traduit en musique.
Le Tanboor a toujours été associé à la musique soufi de l'ouest de l'Iran. Il est admis que son répértoire est basé sur celui de la musique persane antique.